Don Giovanni Bosco, une vie au service de l’Eglise et de la jeunesse

02-12-2012

Simplement un garçon d’une famille défavorisée, orphelin de père depuis ses 2 ans, homme à tout faire pour pouvoir payer ses études, imitateur de clowns et de magiciens, enfant profondément religieux d’une mère profondément religieuse, et étant devenu un des plus grand et des plus influents éducateurs du siècle de l’industrialisation, nous dirions aujourd’hui “ a selfmade man “. Cela ne sonne-t-il pas moderne, adapté à notre temps ? Loin d’idées en l’air ? Détaché de tout lien inutile avec l’Eglise ? Bien séculier ?

La vérité est autre.

Sa vie :

Giovanni Bosco est né le 16 août 1815, dans un village proche de Turin, Castelnuovo d’Asti, au moment où Napoléon fut défait définitivement à Waterloo et où les grandes puissances d’alors essayèrent de construire une nouvelle Europe avec un grand espoir d’une paix durable et de stabilité (un peu comme aujourd’hui). Son père Francesco Bosco, un pauvre fermier, mourut quand le garçon n’avait que deux ans et il reçut son éducation de sa mère, Margherita Occhiena (que le pape Benoît XVI a récemment déclarée bienheureuse).

Comme petit garçon, Giovanni fut inspiré par ce qu’il voyait en rue : des jeunes qui jouent, des artistes de cirque de passage et des acteurs de théâtre voyageant. Il était apparemment très bon pour représenter et raconter ce qu’il avait expérimenté. Son entourage le considérait comme très intelligent, mais dans le royaume du Piémont d’alors, étudier n’était pas évident car très coûteux pour les gens ordinaires.

A partir de 10 ans, Giovanni voulut devenir prêtre. En gagnant un peu d’argent par toutes sortes de petits boulots et de métiers (garçon-boulanger, aide-cordonnier, menuisier), il réussit à achever ses humanités pour ensuite entrer au séminaire.  Giovanni fut ordonné prêtre en 1841. Sa première fonction fut d’être chapelain dans un faubourg de Turin avec beaucoup d’ouvriers et une jeunesse de rue négligée. Dès ses premiers pas comme prêtre, il essaya de rencontrer ces jeunes. Cela déboucha rapidement sur la fondation d’un lieu de rencontre ou oratoire, où ces jeunes de rue (souvent des employés trop jeunes, illettrés et exploités) recevaient une saine détente et éventuellement une instruction ainsi qu’une leçon de catéchisme. Le but était de donner une solide formation professionnelle, main dans la main avec la connaissance de l’enseignement de l’Eglise. Ses propres expériences dans le monde du travail marquèrent sa vie ultérieure et son apostolat.

J’entends déjà certains contemporains parler de condescendance, de fausse miséricorde, de paternalisme, de religion étant l’opium des travailleurs…, ce qui n’était absolument pas le cas avec Don Bosco. Il venait en effet lui-même de la classe des pauvres travailleurs et n’a jamais perdu le lien avec son éducation et son environnement social. Au contraire, il a toujours réalisé son apostolat parmi les pauvres et les plus vulnérables, mais bien en raison de sa vocation comme chrétien et prêtre de l’Eglise catholique. Á partir de cette position et sous l’influence du ministre Rattazzi et du pape Pie IX, Don Bosco fonda la Congrégation des Salésiens et des Sœurs de Don Bosco, par laquelle son travail fut établi et étendu à travers toute l’Italie et bien au-delà.

Dans tout son travail d’éducation, son apostolat et ses publications, il y a toujours le souci de la jeunesse dépourvue, le souci des jeunes chômeurs, ainsi que l’engagement d’honnêteté dans les contrats de travail conclus et d’un salaire correct pour le travail, la connaissance et l’engagement. Don Bosco s’y est souvent personnellement impliqué. Mais, en plus et en premier lieu, il remplissait son rôle et sa vocation de prêtre, annonceur du Verbe et ministre des sacrements.

Don Bosco est décédé le 31 janvier 1888, mais son travail a été et est encore poursuivi par de nombreuses centaines de Salésiens et de Sœurs de Don Bosco, qui forment encore toujours aujourd’hui une des plus grandes congrégations de l’Eglise catholique. Ce sont eux qui ont aussi actuellement le plus grand nombre de vocations.

Étapes vers la canonisation :

Don Giovanni Bosco est honoré comme vénérable depuis le 24 juillet 1907, après l’annonce par le pape Pie X.

Sa béatification par le pape Pie XI suivit le 2 juin 1929.

Le 1er avril 1934, il fut canonisé, également par Pie XI.

Saint patron :

Don Bosco est bien entendu le Saint patron des congrégations qu’il a fondées lui-même.

Il est honoré comme Saint patron de tous les apprentis, des garçons en général, des éditeurs, des ouvriers et de tous les écoliers et de la jeunesse étudiante.

Continuation de sa vie et de son travail :

Comme indiqué ci-avant, son travail est poursuivi par e.a les Prêtres et les Sœurs de Don Bosco, qui étaient, jusqu’il y a quelques années, très populaires dans notre pays et connus pour la haute qualité de leurs institutions d’enseignement, surtout sur le plan des formations professionnelles et techniques.

Un nombre de mouvements de jeunesse n’auraient jamais existé sans son exemple d’éducation et d’accueil de la jeunesse. Cela vaut très certainement pour le Chirojeugd (Mouvement de jeunesse dont le nom reprend les deux premières lettres grecques de Christ), qui a été créé à partir d’initiatives de patronage séparées dans des paroisses individuelles, le plus souvent sous la direction d’un jeune vicaire. Au fil du temps, ils se sont réunis dans le Chirojeugd. Ses objectifs : une offre de détente saine dans un cadre structuré loin de la vie en rue, et jusque dans les années 60 avec une discipline solide (adaptée au temps). L’idée sous-tendue ici était la Bonne Nouvelle et l’Enseignement de l’Eglise.

Aussi le cardinal Joseph Cardijn (pour les anciens jocistes Monsieur Cardijn) trouva pour une grande partie son inspiration chez Don Bosco et dans son œuvre salésienne lors de la fondation de la JOC.

Textes et déclarations de Don Bosco à considérer :

“Reste à l’écart de mauvais compagnons comme de la morsure venimeuse d’un serpent. Si tu as de bons amis, je suis certain que tu auras part plus tard à la joie du ciel. Mais si tu restes continuellement en mauvaise compagnie, tu prendras toi-même le mauvais chemin avec le danger de perdre ta propre âme.”

“Amuse-toi autant que tu peux, mais reste à l’écart du péché.”

“Espères-tu recevoir beaucoup de grâce de Dieu ? Visite-Le alors souvent. Tes visites au Saint Sacrement donnent beaucoup de force et sont une manière à ne pas négliger de surmonter les attaques du diable et du mal. Si tu visites régulièrement Jésus dans Son Saint Sacrement, le diable n’aura aucun pouvoir sur toi.”

L.P.

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