L’ARM et la révolution sexuelle

Dans la série de chapitres ci-après, nous discuterons d’un sujet qui est d’un intérêt particulier puisqu’il appartient aux piliers sur lesquels les sociétés et les civilisations sont bâties. C’est un sujet difficile et vaste, mais nous ne pouvons et ne devons pas l’ignorer, si nous voulons, en tant que Forum catholique, participer à part entière au débat actuel sur la religion et la société. Nous traiterons de différents aspects de l’expérience de la sexualité humaine en général, et de la soi-disant “révolution sexuelle” en particulier. Nous nous baserons d’une part sur des faits bien documentés, et d’autre part sur l’attitude et la doctrine de l’Église. Clarifions d’abord, dans un premier chapitre, l’origine idéologique principale de bien des plaies contemporaines en relation avec l’expérience de la sexualité.

07-02-2014

CHAPITRE 1

L’ARM: le trio Athéisme, Rationalisme et Matérialisme

Il est facile de vérifier historiquement que les courants de pensée qui appartiennent à cet ARM, ont mené à la Terreur de la Révolution française, au nazisme, au stalinisme, à la terreur totalitaire de Mao Tsé Toung, et au génocide des Khmers rouges. Cependant, ils disposent toujours d’outils de propagande efficaces et leurs partisans occupent un grand nombre de positions clés dans les sociétés occidentales. Les cercles appartenant à la franc-maçonnerie, qui se basent sur ces courants de pensée, ont réussi à traduire leurs objectifs en textes de loi dans bien des pays. Avec leur apparence scientifique de raisonner, ils ont même réussi à empoisonner mentalement les milieux théologiques chrétiens.

La façon de pensée que l’ARM tente d’introduire est réductrice, déconnectant et mènant à la perte d’identité. Par réductrice, on veut dire qu’elle simplifie la réalité d’un problème jusqu’à la réduire à quelque chose de suffisamment simplifié que pour être saisie facilement par un cerveau humain. C’est par exemple le cas avec le darwinisme, qui prétend expliquer toute la complexité des phénomènes de l’évolution, à travers un processus trivial, simpliste et peu rigoureux : la sélection naturelle. Déconnecter signifie qu’on extrait une donnée déterminée de son contexte naturel, et qu’on la traite comme une donnée à part. Il y a par exemple des études ou des enquêtes réalisées sur le “good sex”, dans lesquelles un aspect de nature secondaire, c’est-à-dire la jouissance, devient le facteur prédominant. Appliquées aux hommes, cette réduction et cette déconnexion mènent à la perte de la conscience bien développée de leur identité. Par des lois et de la pression sociale, on tente systématiquement de les déconnecter de leurs convictions personnelles (qu’ils peuvent encore éventuellement et provisoirement conserver, mais alors de préférence pour eux-mêmes) et de les réduire à des robots de l’État. Jusques et y compris ce facteur essentiel de l’identité corporelle de quelqu’un, comme le sexe, qui est détaché de la réalité existentielle à laquelle il appartient, et est subordonné à une construction de l’ARM, que l’on veut imposer peu à peu à nos enfants comme “théorie du genre”.

L’ARM a développé une logique qui est basée sur l’axiome ou la “foi” en l’absurdité complète de l’existence. Comme une vie privée de sens n’est pas humainement vivable, les idéologies qui émanent de l’ARM se basent sur l’une ou l’autre forme « d’utilitarisme » : le but en est la plus efficace satisfaction du plus grand nombre possible de nos désirs. Grosso modo, elles mènent au collectivisme (donner du pain et des jeux à la masse la plus grande possible) ou à l’individualisme (tirer le maximum de satisfactions personnelles de sa propre vie). Elles ont une vision déconnectée du monde, où droits et devoirs sont soigneusement séparés, de sorte que le lien entre les deux disparaît, et où, selon celui qui convient le mieux, l’accent est mis sur l’un ou l’autre.

Dans la pensée contemporaine sur la sexualité, on remarque clairement l’influence de cette nouvelle logique. La sexualité est surtout considérée comme un droit individuel. Ses dimensions sociales, hygiéniques et relationnelles, sont mises au deuxième plan. La véritable raison d’être de la sexualité, la création d’un contexte idéal pour une reproduction idéale, est soigneusement ignorée. Cela ne colle en effet pas bien avec la chanson d’une réalité dépourvue de sens, et met un frein ennuyeux aux possibilités de jouissance maximale. Pour les gens qui ont contracté une MST, on peut seulement en parler en termes de “victimes”. Celui qui, comme l’archevêque émérite Belge Mgr Léonard, ose évoquer prudemment dans un livre qu’il s’agit de gens qui ne sont pas seulement tombés malades, mais qui ont également des responsabilités envers eux-mêmes, leur(s) partenaire(s) et la société, aussi dans leurs relations intimes, celui-là est traité par les médias comme un monstre insensible. Même les médias modernistes chrétiens, infectés par l’ARM, furent d’avis qu’ils devaient participer à ce petit jeu, et aspergèrent l’archevêque avec l’eau bénite polluée de leurs commentaires désapprobateurs.

L’Église n’a pas toujours conservé, au long des siècles, la même attitude envers la sexualité. Dans les premières années, elle était vraisemblablement fort influencée par la doctrine de Saint Paul, qui enseigne qu’on doit vivre “selon l’esprit” et non “selon la chair”. Mais quand l’Église devint elle aussi un pouvoir séculier, les poupées se mirent à danser et l’on arriva vite à un comportement libertin qui trouva ses entrées jusque dans les plus hautes sphères de l’Église. Ceci eut des conséquences à longue portée et l’on doit seulement à la Providence divine que l’Église ait pu s’en libérer. Plus récemment, on a connu dans le monde occidental la période du puritanisme victorien, où tout ce qui se rapportait à la sexualité était chargé de tabous, et où la sexualité fut automatiquement associée au péché. Ceci resta l’attitude courante dans la plus-part des milieux catholiques jusqu’après la deuxième guerre mondiale.

Le développement explosif des possibilités matérielles qui s’ensuivit, généra beaucoup de rêves de “temps nouveaux”, couplés avec des “idées nouvelles”. Le nouveau bien-être matériel fut le cheval de Troie par lequel le matérialisme s’insinua dans les esprits de nos contemporains. Tous les tabous furent, en seulement quelques dizaines d’années, jetés par dessus bord et remplacés par le slogan “tout est permis”. La science et la technologie se développèrent tellement que cette chimère parut pour beaucoup à portée de main. Les nouvelles méthodes contraceptives firent en sorte que la déconnexion souhaitée entre sexualité et reproduction devint facilement réalisable en pratique. Pour les cas où cela ne semblait pas marcher, de nouvelles lois sur mesure, basées sur les principes éthiques de l’ARM, éliminèrent les derniers obstacles moraux, ensembles avec les “produits de reproduction” non-désirés. L’État démocratique, dans lequel règne la loi de la « désinformation de masse », fit en sorte que les conséquences du comportement immoral qui en résulte, tombent à charge de l’ensemble des travailleurs, également de ceux dont la conscience n’est pas encore déformée et qui ne sont absolument pas d’accord avec cet état de choses.

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