Quelle est votre identité de genre ?

05-04-2013

Si vous devez cocher sur un formulaire la case où il vous est demandé votre sexe, vous le faites sans aucun doute presque automatiquement. Mais si un enquêteur dans la rue vous posait la question de votre “identité de genre”, comment réagiriez-vous ? Il y a de grandes chances que vous regarderiez le questionneur avec des yeux écarquillés comme deux ronds de flan. Même si vous avez déjà beaucoup lu ou entendu sur ce sujet, et qu’il vous intéresse peut-être, il est tout à fait imaginable que vous poursuiviez en haussant les épaules ou hochant la tête, ou peut-être en murmurant quelque chose comme “ce ne sont pas vos affaires”, ou “de quoi se mêlent-ils encore maintenant ?”.

En supposant que vous disposiez de suffisamment d’intérêt, de temps et de patience pour aborder la question posée, ne commenceriez-vous pas la conversation par des questions en retour pour savoir ce que cela signifie exactement et quel est le but de cette enquête ? Que pouvons-nous alors attendre par exemple comme réponse de la part de l’homme ou de la femme, ou du personnage asexué, bisexué, exotiquement sexué ou “transsexuel”, …, qui a été mandaté pour faire ce sondage de rue ? Personne ne le sait exactement. Malgré le fait qu’il existe déjà beaucoup de littérature là-dessus, et que cette toute nouvelle “donnée d’identité” soi le sujet central de propositions législatives et même de programmes d’éducation dans certaines écoles hyper progressistes, cela reste un concept très flou avec des définitions diverses. Il suffit de taper ce mot sur votre navigateur pour s’en rendre compte soi-même.

Le concept d’identité de genre est double et nous confronte pour commencer à deux questions. La première est la suivante : quel est le sens en soi, original ou étymologique du mot « gender » ? Dans la langue néerlandaise officielle, ce mot n’existe pas (encore) ? Le néerlandais ‘genus’ se rapproche probablement le mieux de ce concept. « Gender » est un terme anglais qui désigne le genre des mots et non des hommes (on parle alors de « sex »). La notion « gender » devient encore plus confuse en français, où on la traduit par le mot « genre » qui a beaucoup de significations différentes : il est employé dans la littérature, l’art, la taxonomie, la philosophie, la musique, … Au contraire la division en deux sexes fait partie de la psychologie ou du subconscient humain, ce qui a mené dans beaucoup de langues à une division grammaticale obligatoire, non seulement des êtres vivants, mais aussi des objets et des termes abstraits. Certains mots qui, pour des raisons différentes, n’étaient pas associés à un sexe sont traités dans certaines langues comme « neutre ». On retrouve cette dualité généralisée aussi dans l’idée orientale de « ying » et « yang », qui ont aussi une connotation de sexualité.

Le fait qu’un terme grammatical abstrait est utilisé en relation avec la sexualité humaine concrète est en soi déjà étrange. Encore plus étrange, c’est quand il est combiné avec « identité ». Une identité gère normalement des données objectivement déterminables et fixes, qui ont en plus une fonctionnalité sociétale pertinente ou assez importante. Des exemples couramment utilisés sont : la date de naissance, la filiation, le domicile, les études suivies … : des données objectives et vérifiables donc, qui sont intéressantes pour situer toute personne dans son contexte sociétal. La deuxième question est donc la suivante : de quelle sorte de donnée d’identité est-il question ici : objective, subjective ou fictive ?

Peuvent alors s’ensuivre d’autres questions. Exemple : quel est le but de l’introduction d’une donnée comme l’« identité de genre », à côté ou à la place de la donnée “sexe” habituelle, ce qui jusqu’à présent n’avait pas créé de difficulté au commun des mortels ? Veut-on arriver à ce que sur des formulaires d’inscription, de sollicitation ou autres, la case « sexe » soit remplacée par un certain nombre de lignes sur lesquelles les candidats sont priés d’expliquer leur « identité de genre » ? Va-t-on aussi ne plus s’enquérir de la date de naissance, mais demander : « quel âge vous donnez-vous ? ». Ou va-t-on, là où auparavant il fallait remplir l’adresse, devoir décrire son endroit rêvé ? Même les idéologues fanatiques du genre ont sans doute encore suffisamment conscience de la réalité pour voir l’absurdité de tout cela. Que veulent-ils ou que visent-ils ? Luttent-ils pour une société dans laquelle les sentiments subjectifs érotiques et autres prévalent sur des faits biologiquement et socialement établis ? Pourquoi ou dans quel but ?

Mais essayons d’abord de trouver une réponse à la deuxième question posée ci-dessus : de quelle sorte d’identité parle-t-on ? À cette fin, nous allons nous servir de quelques descriptions, que nous avons cueillies au hasard sur Internet (traduit du néerlandais). Selon le site pour jeunes “Gender in de blender” cela signifie : “la manière ressentie intérieurement d’être femme et / ou homme”. Selon “Wikipedia” : “Cette identité est donc le sentiment d’appartenir physiquement à un sexe donné, ou psychologiquement et/ou socialement à un genre donné”. Pour bien comprendre cette définition, il faut aussi mentionner ce que selon Wikipedia il faut entendre par « genre ». Nous citons : « … il s’agit d’un concept politiquement chargé, de sorte que la signification en est instable. Mais dans la définition la plus générale, ce concept se réfère aux accords divers et complexes entre les hommes et les femmes. Cela inclut l’organisation de la reproduction, les séparations dans l’accès au travail et dans le soin des enfants définies par le sexe, et les définitions culturelles de la masculinité et de la féminité ». Sur le site de la « Fondation du Gender » (Genderstichting) de Gand, nous trouvons les affirmations suivantes : « Le sentiment d’être homme et / ou femme dans tous ces aspects est alors appelée identité de genre, ou en d’autres termes, l’identité de genre est la perception mentale d’être homme et/ou femme ». Et : « la formation de l’identité de genre est précédée de bien des choses, c’est un processus long et complexe qui est influencé par des facteurs biologiques, éducatifs et sociaux. Il s’agit d’un processus qui commence dès la conception et se termine à l’âge adulte ».

Nous ne pouvons citer ici tout ce qui a été écrit ces dernières années sur le genre et sur l’« identité » associée. En peu de temps, dans le monde occidental, les associations sur le genre ont apparemment poussé comme des champignons, avec un taux de croissance qu’il est habituel de trouver dans le secteur de l’informatique. En tout état de cause, il est clair qu’il s’agit d’un sentiment ou d’une expérience personnelle qui est « interne ». On peut en conclure qu’il s’agit d’un facteur subjectif (donc en fonction d’un sujet ou individu particulier) et pas de quelque chose qui peut être déterminé par d’autres avec une certitude « objective » complète. “Fictif” on ne peut cependant le dire, étant donné que c’est « quelque chose » qui est inhérent à toute personne normale. Chez la grande majorité ce « quelque chose » est en accord avec leur sexualité biologique et les attentes sociétales qui y sont liées. Mais il serait stupide et hypocrite de nier qu’il y a des gens pour qui ce n’est pas le cas. C’est un fait qui, depuis des temps immémoriaux, se produit au sein de l’humanité (comme on peut le déduire par exemple de la Bible). Ce n’est pas là que le bât blesse.

Il est cependant contestable d’attribuer le statut d’« identité » à une donnée subjective. Une telle terminologie affecte le sens de ce mot, comme l’expression “mariage gay” falsifie le sens du mot « mariage ». Car il n’est pas question ici d’une “identité”, mais d’une “identification”, à travers un processus psychologique par lequel on peut adopter mentalement une autre catégorie sexuelle que celle dont on a hérité par sa nature biologique. Les « transgenres » cherchent à donner aussi une forme physique à cette transformation intérieure de sexe (au prix de beaucoup de douleur et d’argent). Une identité au contraire, au sens habituel du terme, est le résultat d’une combinaison de données objectivement vérifiables, qui rendent possible l’ « identification sociale ou la détermination d’identité » de la personne concernée. Les déterminations d’identité sont des éléments clés de la vie sociale. L’un des constituants de base de ceux-ci est le sexe biologique. S’il est remplacé par une donnée subjective interne, cela aura de lourdes conséquences dans la société, depuis les relations familiales jusqu’à l’organisation sociale et la législation. Les processus individuels de changement de sexe entraînent ainsi une répercussion généralisée qui perturbe la structure naturelle de la société et qui peut lui être fatale.

Nous pouvons donc conclure que la dénomination « identité de genre » est une création linguistique artificielle, un mélange de deux termes qui représentent quelque chose différent de ce qu’ils signifient normalement. Quel but vise-t-on ainsi ? Qui y a intérêt ? Quelles sont les conséquences prévisibles ? Pourquoi l’idéologie du genre fait-elle usage de mots dont elle falsifie la signification ? Avec cette dernière question nous approchons du cœur de la problématique évoquée ici. La question du genre est en effet de manière évidente une manipulation idéologique à l’échelle mondiale, soutenue par de puissants groupes financiers. Le concept du « genre » naît avec le féminisme et il a été utilisé pour dénoncer les rôles existants des deux sexes. Ce fut dans une certaine mesure un effort louable, mais peu à peu les bonnes intentions ont été éclipsées par les exigences du féminisme militant actuel, avec en tête le “droit” à l’avortement. Cela a emporté le féminisme tout à fait dans le courant du matérialisme athée, qui veut imposer sa vision au monde, lentement mais sûrement, à travers les médias et leur lavage de cerveau massif, et par les changements qui en résultent dans les lois. Celles-ci sont ensuite glorifiées comme des réalisations progressistes, et la résistance contre elles est accusée, par une terminologie marxiste, de « réactionnaire ».

Il est intéressant de noter comment le matérialisme, qui se sert habituellement du darwinisme, se contredit dans ce cas-ci. Selon cette dernière théorie, les « rôles de genre » seraient en effet le résultat d’une évolution spontanée et donc tout à fait « naturelle ». L’idéologie du genre, que ce même matérialisme exploite maintenant, contredit cependant formellement cela, car l’on parle ici d’« orientation sociale » et de rôles aisément réversibles. La vérité réside bien sûr quelque part au milieu. De nombreux rôles surgissent spontanément, tandis que d’autres sont simplement des conventions sociales, qui dépendent de facteurs culturels relevant ou non. Mais des vérités, les idéologues manipulateurs n’en ont que faire.

La manipulation des concepts est aussi vieille que l’humanité. Dans le récit de la Genèse, nous lisons comment le diable le démontre aux premiers hommes. Ce qui se passe avec la « manipulation du genre » décrite ici, correspond parfaitement à cette histoire. Dieu a créé l’homme sous la forme de deux sexes, à travers un long processus évolutif. Le but de la sexualité, c’est de transmettre la vie dans des conditions idéales, tandis que cette sexualité naturelle entraîne aussi un modèle naturel des rôles, dans lequel l’homme et la femme sont complémentaires l’un à l’autre. La mission fondamentale de la femme est ici la prise en charge pour la nouvelle vie depuis la conception, et celle de l’homme est de fournir la protection nécessaire et les moyens matériels à cette nouvelle vie et à sa famille. Dans la pratique, il y a évidemment un chevauchement de ces missions, en particulier dans les sociétés ayant un haut degré d’automatisation et d’équipements modernes. Mais un homme ne peut évidemment pas tomber enceint, accoucher et allaiter, alors que la plupart des femmes n’ont pas la capacité physique et mentale de prendre complètement le rôle des hommes d’une manière efficace. Ceci décrit sommairement la réalité naturelle des rôles.

Les personnes qui, pour une raison ou une autre, et pour laquelle on n’a trouvé jusqu’ici aucune explication scientifique convaincante, ne répondent pas ou ne veulent pas répondre à cette réalité naturelle, perturbent l’ordre social qui en résulte. Naturellement la société moderne ne peut réagir, comme dans les temps bibliques, par des mesures intolérantes, et certainement pas d’une manière violente. Cela ne peut que faire le jeu des dérives idéologiques telles que l’idéologie du genre. Elle se sert de cas minoritaires pour entraîner sur une pente tout le système sociétal, sans se soucier de ce que la majorité en pense ou quelles en sont les conséquences. Sa façon de faire s’intègre parfaitement avec le « discours des droits ». L’évolution en est maintenant suffisamment connue : on crée en premier lieu des libertés sur base de soi-disant « situations d’urgence », après quoi on élève ces libertés au rang de « droits ». En ouvrant ainsi la voie, pour que toutes les tendances et comportements déviants ou éthiquement inacceptables soient non seulement tolérés, mais soient aussi juridiquement soutenus.

Ce « discours des droits » est caractérisé par un biais matérialiste typique. Une politique normale de société est basée sur une répartition équilibrée des droits et devoirs, tout en reconnaissant que les deux sont inséparables. Ici cependant, des « droits » sont créés, sans faire mention de devoirs ou responsabilités pour ceux qui vont en profiter. Pire encore, on rattache à ces droits des obligations qui reposent sur les épaules de tiers qui sont chargés autoritairement de les protéger et même de les soutenir. Le résultat de cette révolution sociale et juridique orchestrée, c’est que les droits naturels humains et les libertés les plus élémentaires, notamment le droit à la vie, à la liberté de conscience et le droit à une relation de famille naturelle, sont sacrifiés sur l’autel de droits artificiels, tels que les soi-disant « droits reproductifs (en fait, anti-reproductifs) » et « droits des homosexuels » au mariage et à l’adoption.

Des enfants sont donc obligés, bon gré mal gré, de dire « papa » à une femme qui n’est pas leur mère, ou « maman » à un homme qui n’est pas leur père. Les traces qui en resteront dans leur psyché pour le restant de leur vie, les idéologues du genre et leurs acolytes ne s’en soucient pas. La seule chose qui compte, c’est de pousser mondialement le plus possible leur idéologie du genre, de l’holebi et de l’avortement, et de renverser le plus possible les valeurs et les conceptions sociales qui ont façonné nos sociétés et nos structures étatiques, en particulier les chrétiennes bien sûr. Tout citoyen ou citoyenne sera donc finalement soumis à un chantage pour approuver, au moins en apparence, des choses qu’il considère par nature comme anormales, injustes, voire repoussantes, au risque d’une réduction de leur statut social, ou d’être classé comme « pas de leur temps », ou d’être confronté à une action en justice et même au licenciement, comme cela se passe dans les États totalitaires. Ou bien ces idéologues n’ont jamais tiré les leçons de l’histoire, qui montre que la destruction des cultures et des civilisations s’est généralement accompagnée par la perversion sexuelle à grande échelle, ou bien devrions-nous supposer que cette destruction n’est pas leur souci, ou est peut-être précisément leur objectif.

La responsabilité de ceux qui accomplissent la perversion du droit décrite ici, ou qui la tolèrent comme si de rien n’était, est accablante et sera sans aucun doute condamnée par l’Histoire. Mais ce sont les générations occidentales actuelles et prochaines qui supporteront la misère sociale et la souffrance innocente qui en résultent.

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